Le béton appartient à la famille des géomatériaux¹ au même titre que les sols et les roches. Il est composé d’un squelette granulaire (gravier et sable) et d’une matrice cimentaire (ciment et eau nécessaire à son hydratation). Le béton est une forme de pierre reconstituée.
Son succès dans le domaine de la construction provient naturellement de l’abon- dance de ses constituants et de leurs faibles coûts, mais aussi et surtout de sa capacité à être coulable. Il peut ainsi prendre toutes les formes souhaitées de façon simple et économique et il garantit une résistance égale à la pierre. De plus, de grandes quantités de béton peuvent être coulées en une seule gâchée² permettant d’obtenir rapidement des éléments de structure de grandes dimensions (plusieurs mètres).
Cependant, sa durabilité peut être faible si certaines précautions ne sont pas priseslors de sa composition et de sa réalisation. En particulier, les armatures doivent êtresuffisamment enrobées par le béton pour éviter leur corrosion. Une distance prochede 3 cm entre la peau du béton et le bord de l’armature est une valeur généralementsatisfaisante, assurant la conservation du pH basique du béton (~ 13) qui conduit àla création d’une couche protectrice autour des armatures, empêchant l’infiltrationde l’eau et de gaz (en particulier le CO2 qui conduit à la carbonatation). Nous nousarrêterons là pour la question de la durabilité du béton, sujet vaste et complexe dontla littérature est abondante . L’EC2 – et c’est une nouveautépar rapport au BAEL – consacre une section complète à la durabilité (section 4).L’environnement de la construction est alors considéré. Nous aborderons ce point defaçon détaillée au chapitre 5 de cet ouvrage.